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***Documentation Droit à la Ville*** UNIVERSITE D'ETE DES MOUVEMENTS SOCIAUX MODULE « DROIT A LA VILLE » version 1, 3 Septembre 2018, rédigé par David Bodinier - Licence Creative commons Attribution Module organisé par : AITEC, Réseau Appuii, Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) Fives, Association Planning, Collectif contre les Démolitions Imposées, Common Language, Coordination nationale Pas Sans Nous, Habitat en Mouvement, Groupe d’Action Municipale (GIM), Un Centre-Ville pour Tous Marseille Pour rester en contact : Un groupe FB (https://www.facebook.com/groups/DroitAlaVille), une mailing-list (mail à droitalaville@framalistes.org / pour s'inscrire/désinscrire : https://framalistes.org/sympa/info/droitalaville), un groupe Telegram (https://t.me/joinchat/Id2QCBAJL0aC4ljgsGix1w) et un groupe Whats App (https://chat.whatsapp.com/111lXmZJaT7IJ9pSKUjhCf) ![](https://hot-objects.liiib.re/pad-lescommuns-org/uploads/upload_0260ad642f483b39d2497d1bb5552ee0.jpg) ***Intentions*** 50 ans après la publication du Droit à la ville, la question de la place des habitant.e.s dans la prise en main de leurs conditions de vie et de leur environnement urbain reste plus que prégnante. De nombreux quartiers sont concernés par des processus de gentrification, de spéculation immobilière, de financiarisation ou de rénovation urbaine entraînant l’éviction des classes populaires du centre vers les périphéries des métropoles. Face à ces dynamiques d’exclusion urbaine, des luttes d’habitant.e.s s’organisent, multipliant les initiatives et les résistances. Qu’il s’agisse de la politique de rénovation urbaine, ou plus récemment de la Loi ELAN, nous faisons face aujourd’hui à la déstructuration du logement social et à l’aggravation de la situation sociale notamment dans les quartiers populaires. À partir des expériences des participant.e.s, cette rencontre vise à articuler nos luttes, échanger sur nos stratégies communes et construire des campagnes d’action. La proposition de cette journée oragnisée dans le cadre de l'Université d'été des mouvements sociaux et du Commons Camps était de discuter des perspectives des luttes d’habitant.e.s dans les quartiers populaires souvent liées au projet de rénovation urbaine et de prolonger les échanges suite aux activités organisées pour les 50 ans du Droit à la Ville dans plusieurs villes (Marseille, Lille, Paris, Nanterre, Lyon, Grenoble...) en élaborant une campagne d'action commune pour les mois à venir. 1ERE PARTIE (9h30-12h) ***A. Introduction*** David demande à la cinquantaine de personnes présentes : « Qui a participé à la journée sur le municipalisme « ? (8 personnes) « Qui est là depuis le début au Commons Camp »? (10 personnes) « Enfin, qui vient pour connaitre le droit à la ville pour la première fois » ? (5 personnes). Prise de la température de la connaissance du « Droit à la ville ». Rapide présentation par Marie Hélène Bacqué Le Droit à la ville est une notion formulée par Henri Lefebvre en 1968. Il fait une critique sur la façon dont la ville est construite (capitalisme et inégalitaire). Il montre qu’il existe un droit de pouvoir utiliser la ville, de reconnaître la place des habitants dans la production de la ville. L’idée est d’utiliser de manière différente les institutions. Il existe une hétérogénéité dans la ville et des besoins et possibilités différentes. Le droit à la ville c’est quoi ?. Il affirme le droit aux habitants de pouvoir utiliser les espaces publics et services de la ville et pouvoir gérer ensemble les besoins. De nombreuses expériences partout dans le monde revendiquent leur place d’acteur dans la politique de la ville. Animation collective (Yves) pour se connecter les uns.unes les autres : dans cette salle allez parler à quelqu’un que vous ne connaissez pas et demandez lui.elle pourquoi il.elle est là. ***B. Présentation d'expériences*** La matinée était consacrée à la présentation d'expérience concrètes menées par des collectifs de quartier ou des mouvements sociaux. Nous avions divisé les interventions sous trois angles : mobilisations, modes de luttes, négociation. ***I/ Nos histoires de mobilisations*** - Mobilisation du collectif de la Roseraie à Angers Jamel présente l'expérience d'un collectif qui mène des luttes dans le quartier prioritaire de la Roseraie à Angers. Les habitants de ces quartiers ressentent un sentiment de relégation urbaine qui est visible par le manque de services publics ou le manque d'investissement dans les établissements scolaires. Le collectif mène un travail de mise en commun des ressentis et des injustices à partir d'une position « racisée ». Ils se sont organisés pour essayer de réinventer une nouvelle façon de vivre dans la ville, de parler de leur situation pour la faire reconnaitre. Le collectif mène des actions de désobéissance civile pour occuper un lieu et un travail sur les transports publics. Plus d'infos : www.passansnous.org - Expérience du community organizing à Grenoble Adrien raconte l'expérience de l'Alliance Citoyenne de Grenoble. Cette alliance est inspirée des méthodes de Saul Alinsky qui a fondé les méthodes du Community organizing. Du fait que les injustices sont partout dans la ville, il s'agit de construire un syndicat tout terrain qui se construit dans la ville. L'Alliance mène des bataille à Grenoble, Aubervilliers, Gennevilliers et à inspiré des expériences similaires à Rennes. L'alliance mène des actions de terrain ciblées sur le décideur. Les rénovations urbaines sont longues et technocratique. La clé de la mobilisation c'est l’organisation pour construire du solide. Pour être durable, il faut aller vers les gens. Nous proposons des adhésions pour faire partie de l’organisation et nous repérerons plusieurs leaders pour éviter d’être fragile. Il faut être capable de faire l‘action. Plus d'infos :https://alliancecitoyenne.org/ - Expérience d'Appuii technique aux habitants à Fresnes Maxime est membre d'APUII « alternatives pour des urbains » composé d’architectes et urbanistes. Il mène une action à Fresnes pour soutenir la mobilisation en faisant émerger des projets alternatifs pris en charge par les habitants. Un petit collectif propose un appui pour créer des alternatives urbaines, juridiques et politiques. On participe également à des fêtes de quartier pour mobiliser. A Fresnes la moitié des habitants sont partis à cause des bailleurs. Nous essayons d'apporter un appui technique pour créer des alternatives et des projets faits par les habitants afin qu’ils soient indépendants. Ils apprennent aussi des expériences d’autres habitants. Par exemple, comment faire des recours juridiques qui sont compliqués. Nous apportons une palette aux habitants pour qu'ils trouvent quelque chose qui leur conviennent. La mobilisation des habitants permet de renforcer les habitant à la table des négociations. Plus d'infos : https://appuii.wordpress.com/les-terrains/fresnes-les-groux/ ***DEBAT*** Chloé : a grandi à la Roseraie à Angers. La ville a fusionné les conseil de quartiers (consultatifs) pour en faire des soi-disant « assemblées citoyennes ». Quels rapports avec ces assemblées ? -->Réponse : C’est un enjeu de pouvoir. Il s’en servent comme alibi. Et caution pour valider leurs décisions. Ils ont candidaté dans ces assemblées mais la ville voulait que ce soient des élus qui les dirigent. Les habitants sont arrivés à 100 pour participer et dire leurs revendications sur la rénovation urbaine prévue. Yannick : Quels sont vos modes de communication vers l’extérieur ? -->réponse : la presse locale ; via les réseaux sociaux, des évènements ; les autres mouvements ; porte à porte... Pas facile d’élargir. C’est un enjeu important qu’on connait mal et qui prend du temps. On se concentre d’abord sur la communication interne. Pierre : difficulté à créer une association des habitants dans un quartier populaire. Souhaite avoir des contacts avec d’autres expériences similaires. Actions sur la propreté, le scolaire, isolation des batiments. Lucie : existe-t-il une spécificité française du « community organizing » ? -->réponse : Non, l'Alliance Citoyenne s’inspire d’expériences internationales et notamment américaines. L’idée est de s’organiser comme un syndicat. Prendre des responsabilités. Voir site www.alinsky.org Jules ; rapports conflictuels avec l’institution. Si prise de pouvoir, quelle conduite à adopter ? le conflit demeurera-t-il ? -->réponse : les contraintes dues au pouvoir dans ce système sont très fortes et forcément, le conflit demeure. ***II. Nos Modes de luttes*** - La lutte historique de la rue de la République à Marseille Pierre Alain Cardona raconte l'expérience d'Un centre-ville pour tous à Marseille. L'association a été créée par d'ancien militant de la CIMADE et d'association qui luttait pour les Droits Humains. Ils avaient une connaissance précise de la façon d’agir avec l’administration pour accompagner des expulsés et contre l’habitat indigne à Marseille. La lutte la plus importante a été celle de la rue de la République qui a duré plus de 15 ans. A l'origine, il s'agit d'une vente des immeubles hausmanniers de la Rue de la Rpublique qui ont été vendus et revendus à des investisseurs privés. Les habitants ont lutté contre ce processus d'éviction et la crise de 2008 a complètement enrayé l'opération. Les habitants se sont réunit à la fois pour revendiquer leurs droits mais aussi pour penser la ville : faire de cette rue de la République une rue d’habitat avec des vrais appartements. Il s'agissait également de lutter contre la gentrification et la pénurie de commerces en RDC. Au final, plus de 500 logements ont été récupérés et transformés en logements sociaux. La ville se construit avec beaucoup d'acteur. Pour agir il est nécessaire de faire des alliances entre habitants et techno-militants, avec des universitaires mais aussi entre générations pour la transmission d'expérience et entre territoires par exemple entre le centre ville et les quartiers nord à Marseille. Très récemment nous avons mené un atelier d'arpentage du livre de Lefèvre. Plus d'infos : www.centrevillepourtous.asso.fr : ***Modes d'action du Droit au Logement à Toulouse*** François Piquemal présente l'expérience du Droit au Logement. Il existe beaucoup de comité qui sont assez hétérogène. Nous menons des luttes sur le terrain et des luttes juridiques. On dispose à la fédération DAL de juriste qui nous a permis de porter des affaires à la Cour européenne des droits de l'homme ou au conseil d'étatLe. DAL a ouvert des lieux où les mal logés viennent pour connaitre leurs droits et se regrouper. avec différents modes d'actions : campement, réquisition, occupations, happening... L'année dernière, le DAL a mené une campagne « requisition go » pour dénoncer les bâtiments vides... DAL est également membre de réseaux de solidarité comme No Vox et la coalition européenne pour le Droit au logement. Nous sommes plusieurs associations de base dont le point commun est la question de l'auto-organisation des mal logés et la déculpabilisation de cette situation « non tu n'es pas coupable ».On essaye également de jouer sur les politiques du logement et gagner des amendements dans les lois. Par ex. la loi DALO était une revendication de 10 ans du DAL. L'un des objectif est d'obtenir l'hégémonie culturelle sur le logement. Plus d'infos : http://www.droitaulogement.org/tag/toulouse/ ***L'expérience de « Gagnons le port » à la Corogne*** En 2014, nous avons créé une plateforme « Marea Altantica » pour gagner la ville. Le but était de construire une ville pour tous. Parmi les projets urbains il y avait notamment un grand enjeu d'aménagement autour du port de la Coruna qui occupe 10% de la surface de la ville. La mairie de droite voulait privatiser cet espace en construisant 4000 logements. De notre coté, nous voulions le récupérer car la ville manque d'espaces publics et d'espaces verts. Pour éviter la privatisation de ce lieu nous avons mené une campagne « gagnons le port » avec un processus de construction d'alliances avec les mouvements sociaux. Nous avons fait des actions comme l'idée d'amener du charbon sur lieu (tradition locale à repréciser...). Aujourd'hui, il y a un concours public pour imaginer un nouveau projet. Plus d'infos : http://mareatlantica.org/ganhemos-o-porto/ ***DEBAT*** Comment agir lors d’expulsions ? -->réponse : rapport de forces par occupation du bailleur pour relogement des gens, présentation dans les listes des bailleurs HLM et questions « combien gagnez-vous ? ». Processus de gentrification : réhabilitation, oui, mais maintenir la mixité et l’usage d’habitat, de relations, de lien social et pas simplement de client (exemple place Louise Michel). Le conflit est nécessaire. Chloé, habitante : Association de locataires. Les associations de locataires étaient clientélistes à Marseille, une nouvelle génération émerge. André, AITEC : lutte contre la gentrification. Quelles sont les modes d’actions développer sur le phénomène ? ***III. Expérience de négociations*** - Mobilisation du collectif Schuman à Melun contre la démolition Adil raconte l'expérience du collectif SCHUMAN. Les habitants se sont mobilisés car des acteurs institutionnels avaient décidés de démolir des logements alors que la majorité des habitants y habitent s'y opposaient. SHUMAN c'est un quartier dans la commune de Melun (77) où vivent 40 000 habitants Melun nord c'est deux blocs dont un quartier Shuman où vivent 800 habitants dans 200 logements Ce sont des bâtiments de 4 étages. Ce quartier représente 2% de la ville. Un programme ANRU était prévu pour le quartier Shuman. En juin 2017, on s'est fortement mobilisé lors d'une réunion qui a rassemblé 200 à 300 participants. Il y avait une bonne participation des habitants avec une vraie diversité : parents, des jeunes, des hommes et des femmes. Au cours de la réunion, les élus ont quitté leurs chaises un à un. A la fin, il ne- restait plus que le maire et les habitants ! Après cette rencontre, le maire a lancé un processus de réunion avec les conseils citoyens qui s'est cloturé en mars dernier. 4 habitants de notre collectif y assistaient. On a joué le jeu jusq'au moment où ils ont proposé 3 scénarios qui intégrait tous la démolition entière ou partielle du quartier alors que nos 4 représentants ne voulaient pas de démolition. On a tout de suite réagit : on a mis deux grandes banderoles sur les deux logements concernés où il était inscrit « non aux démolition, oui aux réhabilitation ». Nous avons organisé une réunion publique, avec la presse locale avec qui nous avions construit une bonne relation. On a maintenu le dialogue mais notre point fort ca été d'occuper le terrain en organisant un barbecue mensuel pour fédérer le maximum d'habitant. Nous avons également fait de la pédagogie avec des ateliers ANRU. Plus on rentrait dans la question, plus on se rendait compte des compétences qui nous manquaient. Grace à Pas Sans Nous, nous avons pu mieux comprendre les outils Plus d'infos : www.passansnous.org - Luttes contre les effets du tourisme à Barcelone A Barcelone, il y a un processus de globalisation où la la ville est devenu un champ d'exploitation économique. Ils ne tiennent pas compte des habitants Les voisins sont des insectes que l'on jette. C'est un processus claire qui se déroule actuellement au centre de barcelone avec un processus de substitution douce. Les bâtiments sont loués à la semaine aboutissant à l’expulsion des voisins, à l'élimination des relations sociales. Notre capacité de réponse, c'est la construction d'alternatives. Nous avons par exemple monté un réseau de ville contre le tourisme. Ces dernières années, il y a eu également la construction d'un syndicat de locataires à Barcelone. Plus d'infos : https://barcelonaencomu.cat/ - Expérience des communs urbains à Naples Naples est une ville laboratoire où se déroule des « Best practices » reconnues par Urbact. Il existe actuellement un processus de restitution des espaces publics aux citoyens à travers une activation des biens communs et des bâtiments occupés par des artistes comme l'Asilo. Il y a désormais 12 espaces considérés comme des biens communs. Il y a l'exemple de la lutte de Bagnoli qui vise à revendiquer l'aménagement de plages publiques, car dans le golfe de Naples, il n'y a pas de plages publiques. Il existe une négociation graduelle avec les institutions : du conflit à l'élaboration du droit. Plus d'infos : http://www.exasilofilangieri.it/ - Alternative à la rénovation urbaine à la Villeneuve L'expérience de la Villeneuve de Grenoble n'a pas pu été évoqué par manque de temps. Il s'agit de l'expérience de création d'un Atelier Populaire d'Urbanisme (APU) depuis 2012 pour faire face à un projet de rénovation urbaine. Alors que plus de 97% de l'Arlequin a été sauvé, un reste toujours un collectif qui se bat contre la démolition du 10/20 galerie de l'Arlequin. Récemment, ils ont mené une campagne en se saisissant du dispositif d'interpellation citoyenne mise en œuvre par la ville de Grenoble qui permet à un collectif qui réunis 2000 signatures de provoquer un débat au conseil municipal et un referendum local. Toutefois, ce dispositif a été annulé récemment par le préfet. Affaire à suivre... Plus d'infos : www.assoplanning.org. ***2EME PARTIE (14h-16h)*** Présentation du Film réalisé à Nanterre (7') Réalisé suite à la rencontre en mai dernier pour les 50ans d’Henri Lefevbre. C'est à cette occasion qu'une campagne d’interpellation provisoirement appelé « justice dans les projets urbains ! » a été imaginée. Cette s'élabore progressivement au sein de chaque organisations et collectif. Il s'agit d'articuler les dimensions locales et nationales. Un appel avait été lancé le 16 Juin par le collectif contre les démolitions à la Villeneuve et deux textes avaient été élaborés par l'APU de Lille et le réseau APPUII. La rencontre à l'Université d'été visait à approfondir cette dynamique collective. ***C. Elaboration d'une campagne d'action 2018-2019*** ***A. Introduction*** Proposition d'élaborer une campagne d’action à partir de plusieurs textes et revendications. Proposition de se diviser en trois groupes par la suite si nécessaire. Est-ce que la campagne d’action ça vous parle ? Autre chose à faire ? Discussion sur la formation, compléter la formulation Proposition d’action Trois mesures urgentes ont été formulées pour essayer de restaurer justice et dignité dans les quartiers : 1) Le référendum citoyen sur la démocratie 2) Les fonds pour une démocratie d’initiative citoyenne 3) Remettre les conditions de logement au centre des projets Lecture du texte distribuée (voir annexe) = texte d’appel, la loi ELAN va avoir des effets graves sur les politiques du logement social. ***B. Questions et réactions*** Un référendum ? cela peut être la solution à un moment (ex à Gennevilliers) mais qui vote ? Quel est le périmètre ? Il faut laisser le mode de choix du mode de concertation aux habitants. Important d'élaborer la campagne avec les collectifs locaux. La transformation urbaine de transformation du quartier dépasse le simple cadre du logement. La formulation est technique, rédactions sous forme de droit (comme la DDH). Le cœur de l’histoire est le loyer. Droit à demeurer dans son quartier. Il faut que les choses soient amenées de manière simple pour que les gens puissent s’approprier le texte. A-t-on un équivalent des community land trust pour retirer les terrains du marché immobilier ? Le but est que le terrain soit retiré du marché de l’immobilier. Un hôpital devait être démoli à Londres. Poser la question aux gens qu’est-ce que le bâtiment leur apporter. Le droit à la ville ne fait pas référence au monde rural. Les problématiques sont les mêmes à la campagne mais pas de sentiment d’être représenté. Quand on n’est pas en ville on n’a personne à qui s’adresser. Difficulté des femmes de zones rurales mal traitées dans les villes. ***C. Atelier : Perspective d’actions concrètes*** Amendement et modification du texte pour avec un texte différent pour qu’ensuite les gens puissent discuter au sein de leurs organisations. Importance de ces allers-retours pour que la campagne soit construite collectivement et démocratiquement. Il faut préciser à qui s'adresse cette campagne et pourquoi. Quels sont les objectifs finaux ? Quelle est la vision qu'on porte ? On est soumis à l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine) mais ne faudrait il pas inclure la question de la gentrification et du monde rural dans le texte ? Inclure la question du logement et de la financiarisation ? Est ce que l'on s'adresse aux collectivités ? Précision sur la circulaire El Khomri et la loi LAMY, et donc les ajouter dans la partie un et deux. Les financements sont destinés aux quartiers populaires (jeunes qui peuvent gérer leurs quartiers). ***D. Formulation de 22 propositions (à retravailler)*** Proposition  1. Exiger que les représentants d’habitants soient dans les jurys des projets d’urbanisme. Proposition 1bis  : transparence dans les montages financiers des projets urbains. Proposition2  : Mettre à disposition les informations relatives aux informations relatives aux droits aux logements avant les démolitions ou les projets. Proposition 3  : création d’une plateforme d’échange d’expériences. Proposition 3bis  : Réseau d’association de quartier et site internet. Proposition 4  : Veille juridique Proposition 5  : Plateforme d’information Proposition  6 : créer un espace de travail commun. Proposition  6bis : création d’une journée sur les alternatives. Proposition 7  : prendre en compte l’art comme dispositif de transformation et de vision commune Proposition 8  : Création d’un Community Land Trust à la française Proposition 9  : Privilégier la réhabilitation à la démolition dans le cadre des projets de renouvellement urbain (prenant en compte la production sociale de l’habitat) Proposition 10  : financer l’expertise citoyenne à la hauteur des agences de concertation Proposition 11  : Journée commune en octobre / Novembre pour aboutir le texte et mener une action commune. Proposition 12  : une charte de bonne conduite sur les projets urbains  ? Proposition 12b  : Charte de droits dans la ville, opposable juridiquement et financièrement. Proposition 13  : Rejoindre le collectif d’APL et ne pas se disperser jusqu’à janvier. Proposition 14  : proposition contre la financiarisation du logement social et du foncier. Proposition 15  : Ne pas oublier les collectifs des quartiers populaires qui sont dans des luttes quotidiennes. Proposition 15  : Alliance avec l’économie sociale et solidaire Proposition 16  : Une part des financements de la rénovation urbaine pour l’économie sociale (ex  : régie de quartier). Proposition 17  : organiser une conférence de citoyens après une caravane des quartiers (collectifs locaux, financiarisation, loi Elan, etc…), Elaboration d’un programme. Proposition 18  : Rénovation urbaine sans augmentation de loyer. Proposition 19  : Exiger que les habitants soient également dans le comité d’engagement de l’ANRU. Proposition 20  : Faire des campagnes de plaidoyers dans les associations de locataires (novembre / décembre). Proposition 21  : redire quels sont les droits exigés. Proposition 22  : Rappeler Henri Lefebvre dans l’introduction. (Marchandisation de la ville) ***ANNEXE*** Justice dans les projets urbains !   En 2003, la loi Borloo engage l'Etat dans un vaste plan de rénovation des quartiers populaires, prolongé en 2014 par la circulaire El Khomri visant à construire une politique urbaine « élaborée pour, par et avec les habitants ». Depuis 14 ans cependant, la campagne d’interpellation 2017 sur la participation des habitants dans les projets de rénovation urbaine[1] et les interventions militantes (Appuii, Pas sans Nous, APU Fives, Asso Planning, déclarations de certains Conseils citoyens...) confirment que les habitants des quartiers en politique de la ville subissent les politiques urbaines, énergétiques et sociales qui leur sont destinées.  Les projets de rénovation de leurs quartiers, impliquant démolitions, mixité imposée, déplacements et relogements forcés, sont ainsi imposés aux habitants sans que l’impact social et économique de ces opérations ne soir jamais prise en compte. Or si certains programmes de rénovation urbaine sont jugés nécessaires par les habitants, leur mise en place sans concertation entraine des dommages économiques et psychologiques non négligeables. Cette situation est le fruit direct d’une politique de rénovation urbaine de moins en moins concertée avec l’arrivée du Grand Paris express et la perspective des jeux olympiques. Dernière menace en date, les privatisations du parc social, officielles ou déguisées, permises par la loi ELAN de 2018.    Bien loin du credo de la co-production, les opérations de rénovation urbaine produisent de la violence envers les résidents, les responsables en charge n'hésitant pas à les qualifier de "traumatiques".  Certes, de nombreux quartiers populaires nécessitent un investissement massif, rien ne justifie que les habitants restent périphériques dans la décision et leur participation traitée avec mépris. Les décisions continuent à être prises en amont mettant en péril la démocratie locale. A ce titre, si les Conseils Citoyens se sont multipliés, ils n’ont en effet pas d’autonomie véritable vis-à-vis des pouvoirs publics :  - protocole de préfiguration des projets unanimement réalisées sans les conseillers citoyens, - manipulation fréquente de la désignation des membres - faiblesse de la représentation du conseil citoyen dans les comités de pilotage, - accès lacunaire et trop tardif à l’information, - aucun moyens de temps ou financiers pour élaborer une expertise indépendante et infléchir les décisions.   Trois mesures urgentes permettraient de restaurer justice et dignité dans les quartiers :      1 : Le référendum citoyen sur la démolition Comme à Londres, où cette mesure vient d’être soutenue par le maire et 15 bailleurs sociaux[2], tous les résidents concernés doivent pouvoir voter pour ou contre la démolition de leurs quartiers et de leurs bâtiments d'habitation. Cela signifie que l’accès à l’information, à la contre-expertise et au débat contradictoire soit garanti par un financement adapté et une expertise indépendante des pouvoirs locaux et de l'Anru.  2 : Le Fonds pour une démocratie d’initiative citoyenne  Cette mesure proposée par le rapport Bacqué-Mechmache et Pas sans Nous est une solution pour doter les habitants des moyens nécessaires à une expertise indépendante. Il s’agit par là de remédier durablement au déséquilibre patent des expertises et de la capacité à être entendu, entre des habitants peu écoutés et des services techniques toujours mieux dotés. 3 : Remettre les conditions de logement au centre des projets Les opérations de rénovation urbaine doivent avoir pour objectif d'habiter dans de meilleures conditions : dans un logement salubre, accessible, performant énergiquement, à un coût abordable. Cela nécessite un véritable effort sur la qualité des logements produits et sur l’écoute et l’accompagnement des habitants relogés notamment dans les maisons des projets.  Nous proposons sans tarder de démarrer un référendum citoyen sur la démolition et demandons pour cela le maximum de soutien.  Pour nous contacter : ........................................... [1] https://appuii.wordpress.com/campagne-2017 [2] https://www.london.gov.uk/press-releases/mayoral/ground-breaking-plans-for-estate-regen-ballots-0 ***ANNEXE II*** Message laissé sur les murs du reporting Questions ? Ou Compléments -Rôle, capacité, connaissance du concept et utilité des tiers-lieux et rayonnement vers les populations sensibles ? Et caffouillage de communicaiton dans des essais de démarche participatives (ex : Conf gesticulée sur le Droit à la Ville). Défense du logement décent (comme définition FAO d'alimentation de qualité)--> obligation d'habiter dans un habitat « matériellement convenable » mais souvent par les dimensions culturels-émotionnels cela peut provoquer des tensions sur les valeurs de vie ! -Droit au Village !! Et au mode de vie qui te correspond (nomade, léger...) sans effet pernicieux sociaux (femmes victimes). Connexion avec : -Alimentation (et droits fondamentaux) type incroyable comestibles -Tiers Lieux : expression / Comprendre Action -Ceintures vertes -Habitat participatif / écoquartiers -précarité énergétique /humaine -instruction en famille au pédagogie alternative (enfants + adultes). * * * Syndicat de locataires → enjeu des prochaines élections * * * Droit à la ville, arrangement négocié en permanence Les Droits à la Ville La ville alliance des droits Ville et Droit au respect Droit à la ville ; une négociation permanente Droit à la ville : lutte juridique Outils : création d'une plateforme d'échanges d'expériences Création d'une veille juridiquement Création de plateforme d'information *** Hausse des loyers = expulsions *** Proposal : to look at community land trust network uk to adapt to the same system in France +a online place to sent into PTO www.londoncit.org www.communitylandtrusts.org.uk www.guardina. * * * Alliance entre organisations, universitaires, territoires