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Initiative Citoyenne pour la Justice dans les projets urbains INITIATIVE CITOYENNE POUR LA JUSTICE DANS LES PROJETS URBAINS Partant de la campagne d’interpellation 2017 sur le rôle des conseils citoyens et la place de la participation des habitants dans les projets de rénovation urbaine (https://appuii.wordpress.com/campagne-2017), les interventions militantes (Appuii, Pas sans Nous, Asso Planning…) aux côtés des habitants confirment, si cela était encore nécessaire, que les habitants des quartiers en politique de la ville subissent les politiques urbaines, énergétiques et sociales qui leur sont destinées sans y participer d’aucune manière. ORGANISES OU NON, LES HABITANTS SUBISSENT LES POLITIQUES URBAINES Ils ne sont jamais co-décideurs : les programmes de démolition, de résidentialisation, de requalification leur sont imposés sans jamais prendre en compte l’impact social et économique de ces opérations. Les conseils citoyens se sont multipliés. Pour autant, ils n’ont pas véritablement d’autonomie vis-à-vis des décisions des pouvoirs publics : État et collectivités locales. L’inégalité des moyens entre les décideurs et les conseillers est inacceptable. -protocole de préfiguration unanimement réalisées sans les conseillers citoyens -manipulation fréquente de la désignation des membres -faiblesse de la représentation du conseil citoyen dans les comités de pilotage -accès lacunaire et trop tardif à l’informations -aucun moyens de temps ou financiers pour élaborer une expertise indépendante et infléchir les décisions Après un temps de flottement, la rénovation urbaine ré-apparaît dans les quartiers prioritaires. N’en déplaise à J-L Borloo, ce ne sont pas les grues qui manquent dans ces quartiers mais les programmes sociaux. Les habitants font face à des risques d’éviction accrus : par le délogement lié aux politiques de l’ANRU et l’incertitude du relogement. Une situation aggravée par le Grand Paris express et la perspective des jeux olympiques. Dernière menace en date après la mixité imposée, les privatisations du parc social, officielles ou déguisées. Si les enquêtes montrent un taux élevé de satisfaction, que fait-on avec la violence de l’éviction, jamais concertée ? Une violence dont les traces seront perceptibles de longues années et creusent un peu plus l’écart entre les élus et les citoyens. Une violence engendrée par le mépris flagrant des habitants et de leur participation. Parce que les résidents sont les premiers concernés, il devient indispensable de trouver des modalités concrètes leur permettant de remettre la main sur leur destinée. Evoquer les exemples de réussites invoquées par le président Macron (la Coudraie à Poissy, le Petit Bard à Montpellier) ? TROIS MESURES URGENTES POUR RESTAURER JUSTICE ET DIGNITE 1 : Le référendum citoyen sur la démolition Comme à Londres, où cette mesure vient d’être soutenue par le maire et 15 bailleurs sociaux https://www.london.gov.uk/press-releases/mayoral/ground-breaking-plans-for-estate-regen-ballots-0 Doivent pouvoir voter tous les résidents concernés. Cela signifie que l’accès à l’information, à la contre-expertise et au débat contradictoire soit garanti ! 2 : Le Fonds pour une démocratie d’initiative citoyenne Cette mesure proposée par le rapport Bacqué-Mechmache et Pas sans Nous est une vraie solution pour doter les habitants des moyens nécessaires à une expertise indépendante. Il s’agit par là de remédier durablement au déséquilibre patent des expertises et de la capacité à être entendu, entre des habitants peu écoutés et des services techniques toujours mieux dotés 3 : mettre à disposition des moyens pour pouvoir travailler sur des projets portés par les citoyens (fonds de participation) avec un temps de mise en débat décidé par les habitants et balisé par des tiers-indépendants signataires (à confirmer) : Fondation Abbé Pierre, Plateforme globale pour le droit à la ville, Coalition Européenne pour le droit au logement et à la ville, Appuii, AITEC, Pas Sans Nous, APU Roubaix, Planning, Dal